A la mort de Cathelineau...

Pour répondre au 14 Juillet, par sa foi chrétienne, le royaliste, selon le peuple auquel il appartient, l’état de fait où il est engagé, devra se faire une conviction, sage, réaliste et prudente, dégagée de passions et préjugé malsains. Il examinera la valeur politique de son appartenance à un royaume ou un état qu’il n’a pas choisis, en se purifiant de l’orgueil politique et du venin révolutionnaire.

Pour le sujet français, le devoir est d’une admirable simplicité. Il appartient à un Royaume conçu par l’Église et créé par des rois qu’elle-même a choisis, baptisés, sacrés et élevés à cette souveraineté glorieuse de «  lieutenants du Christ qui est vrai Roi de France   » (Jeanne d’Arc), garantie par tant de prophéties, de miracles et de sainteté. Renforcer le légitimisme français, et le proposer à d’autre états, c’est aider à la prospérité et à l’élévation des peuples qu’il rassemble, c’est participer à la restauration d’une communauté pacifique des états et à l’extension de la civilisation.

Reconnaître la culture politique française antérieure à la révolution, de la perfection incomparable de la France et des fils aînés de l’Église, seconde patrie de tout homme civilisé. Elle nous dicte notre devoir d’ardente fidélité, d’amour, de confiance et de dévouement dans sa défense; il est un intérêt quotidien porté au bien commun, à l’ordre intérieur, aux alliances, à la sécurité, au rayonnement de notre Royaume dans le monde.

Il en va de même pour les autres états ou patries catholiques, même si ils n’ont pas atteint dans le passé le même degré de perfection politique que le royaume des Lys. La France ayant perdu le sien doit le retrouver, les autres ne l’ayant pas encore eu peuvent le conquérir. Les principes que nous allons définir dans la suite s’appliquent excellemment à la France, les autres Royaumes déconfits pourront les adapter à la réalité de leur situation, ou les adopter comme un idéal à atteindre à plus longue échéance, en fonction des desseins divins et de leur attachement à l’Église catholique.

La restauration de la monarchie en France paraît aujourd’hui plus que probable dans une œuvre de contre-révolution préalable, et comme d’autres pays catholiques n’ont pas de tradition monarchique, nous préférons utiliser l’expression de l’autorité souveraine, subalterne de l’autorité religieuse, mais non soumise en tout à elle.