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Philippe le Bel

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Message par Admin Sam 14 Déc - 15:54

Il est marié depuis 1284 à Jeanne de Navarre qui devait être l'unique et noble amour de toute sa vie; leur couronnement eut lieu à Reims le 6 janvier 1286. La France était heureuse est prospère. Clercs et moines étaient honorés et bien pourvus. Ducs et barons régnaient comme des souverains en leur domaine. Le tiers état connaissait l'abondance, se construisaient de fières demeures et s'habillaient richement. Le royaume est le plus puissant de la chrétienté tandis que l’Angleterre et l'Allemagne sont en pleine révolution. Tout annonçait un grand règne.

Nul ne remarquait encore qu'au sommet d'une si riche et si vaste pyramide féodale et communale, le suzerain éminent, le roi, était sans trésor, sans armée, n'ayant plus depuis longtemps, contre la cupidité du libéralisme des grands parisiens, et de loin, les moyens de sa fonction souveraine.

Or il était placé si haut que toutes les jalousies, toutes les ambitions, toutes les rancœurs et les cruautés des nouvelles puissances viendraient saper et usurper ses assises, et même chose impossible à imaginer, s'efforcer de l’abattre, lui le roi très chrétien. Par tous les moyen, au mépris de la foi jurée et de l'esprit chevaleresque. Le roi Philippe IV était de haute taille, comme Saint Louis, et de cheveux blonds, les yeux bleus comme lui. Ses yeux n'étaient point rieurs ni sa parole douce, à la différence du saint. Son regard était attentif,et sa bouche muette. Lui aussi était un saint, mis un saint de marbre pour époque tragique. Philippe le Bel avait une piété austère, tous les matins il assistait à la messe. Deux jours par semaine, il observait un jeune rigoureux ; sur son corps il portait un cilice, et par son confesseur il se faisait donner la discipline.

Guillaume de Nogaret dit de lui : « Il est chaste, humble, modeste de visage et de langue. Jamais il ne se met en colère. Il ne hait personne, il ne jalouse personne, plein de grâce, de charité, pieux, suivant toujours la vérité et la justice. Jamais la détraction ne trouve place dans sa bouche. Il est fervent dans la foi, religieux dans la vie ; il bâtit des basiliques, et pratiques des œuvres pieuses. Dieu fait des miracles par ses mains.

Un italien parle de sa « jeunesse vénérable » ses mœurs était pures trop sauvages peut-être : un de ses premiers actes fut d'expulser les femmes de la cour, et l'un des ses derniers, sera de même pureté et justice, mais à l'encontre de ce qu'il avait de plus cher, en marchant sur son cœur.

Des historiens orléanistes et républicains tels Michelet et Renan, anticléricaux notoires, écrivent : « on dirait le règne du D... »

Il eut pour lui, corps et âmes, de fidèles légistes qui étaient les techniciens de l'époque : Pierre Flote, Guillaume de Nogaret, Enguerrand de Marigny. Et marcha pour lui la foi monarchique. Confiance et dévouement réciproque ; le peuple s'attacha à son roi et lui voue une aveugle fidélité. »

Le peuple ne se trompait pas. Mais sut il jamais de quels périls, tous mortels, ce saint de marbre, cet homme de fer, le sauva? Encore aujourd'hui nous n'en savons rien, et ceux dont c'est le métier de savoir n'en croient rien....

Le saint Roi tint tête aux flamands, rebelles riches et cruels. Il souffrit sans défaillir, l'égorgement par traîtrise, trois mille de ces français endormis, aux Matines de Bruges, affreux carnage. Et derechef à Courtrai, le 11juillet 1302 l'égorgement à longs coutelas, de toute sa noble chevalerie, « culbutée dans des fossés invisibles, ou clapotait une bous liquide. » Sans rémission, annonce des guerres des peuples. L'armée royale périt presque entière, le désastre était irréparable . Six milles chevaliers que bientôt à l'appel du Roi relèveront relèveront de valeureux hommes du peuple. Et ce seront les victoire de notre marine à Ziérisksée, et du roi lui même par sa folle bravoure à Mons en Péleve en Août 1304. de cette victoire il répond à ses barons : Elle n'est l’œuvre d'aucun homme elle st l’œuvre de Dieu. (Lévis-Mirepoix) p 137




Et aussitôt il fit la paix. Pour expier leurs infâmes matines, trois milles bourgeois de Bruges durent par la justice royale, faire pèlerinage. Quand à la bataille de Courtrai, il n'en demandait point réparation, étant victoire militaire. « La clémence grandit la justice. Nous replaçons la terre de Flandres, en l'état ou elle était avant » tout en restant pairie de France.
Philippe le Bel tint tête au pape Boniface VIII. Bataille qu'il mena avec son peuple, pendant sept ans, au risque d'être ensembles, interdis et excommuniés, ainsi livrés en pâture, à tous les ennemis du Royaume près à la curée.
Vieillard cupide, vindicatif, jaloux de cette sainte et sereine puissance royale, Benoît Gaétani, devenu pape, se voulu despote divin de l'univers, temporel et spirituel. Il fit tant et tant que l'excommunication du roi de France et l'interdit étaient décidés, déjà datés, pour le 8 septembre 1303

Alors Philippe le Bel déclara à ses trois fils que : « s'il leur arrivait jamais, par faiblesse, d'admettre que le roi de France, tenait son pouvoir d'un autre que de Dieu, ils auraient à se considérer, comme frappés de sa malédiction. »

Le roi pour gagner du temps, accusa le pape d'hérésie ; il en vint pour faire bonne mesure, à mettre en doute la légitimité de son élection. Cette accusation, portée diligemment par Nogaret à Anagni, suspendit la sanction canonique et sauva la France. Il n'y eu ni gifle ni brutalité de l'envoyé du roi de France. Mais l'accompagnait tout un parti d'italiens excédés des rapines et violences de Boniface VIII, conduit par Sciarra Colonna, qui pillèrent les trésors du pape, et malmenèrent ses gens. A la vue de cet effondrement de tout ce à quoi il tenait si fort, argent et or, le pape tomba dans une totale hébétude, dont il ne sortit plus jusqu'au 11octobre, ou il mourut. La France ne connaîtra plus de telles ingérences romaines, jusqu'en1893 et 1926.

Le roi tint à l'hérésie des Templiers, ordre de moines chevaliers, de près de 200 ans d'âge, dont nul cependant ne fut saint. Les Templiers étaient devenus les banquiers de la Terre Sainte, et des armées et des rois, chrétiens ou musulmans, français ou anglais ! Ce qui les avait amenés souvent à trahir le saint Royaume de Jérusalem, et ensuite la France. Finies les croisades, le temple se se reconvertit en un gigantesque pouvoir apatride financier, doublé d'une force militaire qu'il tenait en son pouvoir, à la moindre alerte, le roi de France. Le duc de levis Mirepoix, insinue, sinon proclamer : Les cathares, contraints par l'Inquisition de se convertir et de se croiser, s'étaient infiltrés dans l'ordre, et sous le couvert de son secret-juré, l'avaient en garde partie gagné à son hérésie, à son reniement de jésus Christ, et au mépris de sa Sainte Croix.




Philippe le Bel averti de l'hérésie, se souvint des promesses de son Sacre ou depuis Saint Louis figurait de chasser les hérétiques du Royaume et ces hérétiques étaient les albigeois. (Le Sacre des rois de France ; abbé Goy; page 57).

Une nouvelle fois, cet homme de fer, que tous ces gens suivaient avec une admirable discipline, et dont tous le peuple épousait les sentiments, sévit. Après une semaine en jeune et prière, en une journée, deux tout au plus, les templiers étaient arrêtés. Ce coup de filet royal, qui épargna du sang et des larmes. Au concile de Vienne, l'ordre était aboli.
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Message par Admin Sam 14 Déc - 15:56

"Dès le 29 août, de Paris, s'adressant au clergé de France, Philippe le Bel lui peint la situation du pays en lui demandant de contribuer par des subsides à la défense du Royaume :

Réfléchissez bien, dit le roi aux prélats de son royaume, que c'est de vos affaires à vous, à chacun d'entre vous, qu'il s'agit, que chacun d'entre vous y a intérêt;

Aussi, en appliquant toute votre affection, tous vos efforts à la défense de ce Royaume qui vous a vus naître, de ce Royaume pour laquelle la tradition vénérée des ancêtres nous a appris qu'il fallait combattre, en en préférant l'amour à l'amour même de nos enfants, nous vous demandons de nous venir en aide par les subsides les plus forts dont vous pourrez disposer... » "

tiré de l'ouvrage de Mgr de Delassus.
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